SPORTS. Tim Côté franchit un pas de plus dans sa quête de succès sportif. À 28 ans, l’homme fort vient de faire sa place chez les professionnels.
Le Cowansvillois a obtenu son billet pour le circuit professionnel Hommes forts en terminant deuxième à Regina, en Saskatchewan, à la fin septembre.
Deux mois plus tôt, cette fois à Calgary, il avait remporté le championnat canadien des hommes forts naturels. Il assurait du même coup sa présence parmi ce groupe sélect qu’est la World’s Natural Strongman Federation (WNSF). Ce regroupement impose à ses athlètes de subir des tests antidopage et réunit les meilleurs de 14 pays.
Côté, qui s’entraîne à La Taule à Waterloo à raison de quatre séances hebdomadaires de deux heures, n’y voit que du positif à l’idée d’étaler sa puissance dans les deux circuits. «Ces expériences-là vont m’aider énormément pour le futur, ce sera un bon bagage pour moi.» La différence au niveau des résultats devrait être surtout observable du côté des charges levées, soutient-il.
Son objectif ultime demeure toutefois de performer au niveau mondial du circuit naturel. «Mes attentes y sont plus élevées.»
Charges plus lourdes
La pente demeure néanmoins abrupte entre les circuits amateurs et professionnels. Certaines des épreuves imposeront des charges plus lourdes aux compétiteurs, parfois même de 100 à 150 livres supplémentaires.
«C’est un nouveau défi à surmonter et il sera énorme. En s’exposant à des charges plus élevées, c’est là que les risques de blessures surviennent. En forçant à 100 ou 110% de nos capacités, c’est plus dur sur le corps», explique-t-il. Sa préparation s’orientera davantage à développer sa force physique, au lieu d’être axée sur l’endurance comme il le faisait chez les amateurs.
Les épreuves impliquant la poussée avec les épaules, le transport et la force des mains demeurent ses atouts. «Je m’en tire généralement bien dans tout, je n’ai pas tellement de lacunes. Peut-être que j’en découvrirai chez les pros», laisse-t-il entendre.
Saison fructueuse
Cette dernière saison chez les amateurs aura été satisfaisante pour Côté, comme en témoignent les résultats qui lui ont permis de se tailler une place parmi l’élite de son sport.
L’année avait pourtant mal débuté pour l’athlète, lui qui avait été tenu à l’écart des salles d’entraînement pour douze semaines, question de récupérer d’une opération à une hernie ombilicale. «La victoire était toujours accessible. La blessure et le repos auront finalement été plus bénéfiques que nuisibles», raconte celui qui prend part aux compétitions chez les super lourds.
Son calendrier devrait être beaucoup plus chargé l’an prochain, avec une quinzaine d’épreuves à l’agenda. Le tout se mettra en branle le 22 février en Slovaquie dans le cadre d’une compétition de la WNSF.
Puis, début mars, il sera de l’Arnold Sports Festival (qui tient son nom du Terminator et ancien gouverneur de la Californie). Sans être une épreuve pro, le calibre y sera relevé. «Si je peux me glisser parmi les dix premiers, ce sera une grande victoire.»