Tough Mudder: pas si «tough» que ça!

Le week-end dernier, l’événement Tough Mudder a pris place aux abords de l’aéroport Roland-Désourdy de Bromont. Même si l’organisation a réussi à rassembler quelques milliers de sportifs et amateurs de sensations fortes, plusieurs participants s’entendaient à vivre un défi d’une plus grande envergure.

Pas moins de 8 000 participants ont bravé le parcours du défi Tough Mudder les 6 et 7 juillet dernier. L’organisation de l’événement a mainte fois précisé que le parcours, conçu par les Forces armées britanniques, était considéré comme l’un des «plus difficiles au monde». Mais le trajet s’est fait sans trop de peine aux dires de plusieurs participants.

«Je dois avouer que l’organisation était incroyable. Station d’eau, collation, équipe d’intervention (…). Tout était en place! Par contre, avec toute la publicité qu’ils ont faite autour de cet événement, je m’attendais à un plus grand défi que ça», avoue Kenny Côté, qui a relevé le défi dimanche dernier. 

Le résident de Magog, qui a participé la semaine dernière au défi Spartan Race présenté au Mont-Tremblant, constate que les deux événements ne sont pas du même calibre. «Le trajet de Tough Mudder se fait sur un terrain plat, tandis que pour Spartan Race, le parcours était fait en pente. C’est beaucoup plus difficile», explique M. Côté.

«Je comprends que Tough Mudder n’est pas une course, mais un défi. Je mets de l’avant mon esprit d’équipe et non mes performances personnelles. Je ne me plains pas (les enfants se plaignent). J’aide mes camarades à compléter la course. Je surmonte toutes mes peurs». Voilà les devises de Tough Mudder inscrites sur les objets promotionnels de la course. La devise de l’événement est clairement exposée dans le discours des organisateurs de Tough Mudder. Ces derniers souhaitent préciser que le défi privilégie l’esprit d’équipe. Certains amateurs de courses ou performances individuelles ayant un esprit de complétion sont restés sur leur faim. 

Hugues Ménard, copropriétaire de CrossFit Estrie, s’attendait également à un défi plus ardu. «Ce n’est pas comparable à un événement comme le Spartan race. L’orientation de Tough Mudder est plus «grand public». Si on ne réussit pas un obstacle, il n’y a pas de pénalité. Rien n’est chronométré, donc tu peux choisir de faire l’épreuve en marchant ou en courant. Ça ne nécessite pas des aptitudes physiques incroyables. C’est le travail d’équipe qui est privilégié», indique M. Ménard.

«Ils ont mis plus de choses dans l’arbre que l’arbre est capable d’en maintenir», conclut ce dernier.