Un Cowansvillois meurt écrasé sous son Jeep
ENQUÊTE. Un Cowansvillois de 54 ans qui réparait la transmission de son Jeep Liberty a été écrasé sous son bolide après que les rampes qu’il utilisait aient glissé sur le plancher de ciment mouillé de son garage, conclut le coroner Dr Gilles Sainton dans son rapport rendu public mardi.
Dominique Lemaire s’est rendu dans son garage situé derrière sa résidence, vers 19h le 8 mars dernier, afin de réparer la transmission de son Jeep Liberty 2003.
Aux environs de 20h20, sa conjointe l’a trouvé coincé sous son véhicule. Elle a composé aussitôt le 911. Les pompiers sont arrivés sur les lieux une dizaine de minutes plus tard et ont réussi à dégager M. Lemaire.
Les paramédics ont aussitôt pris en charge la victime qui était mal en point et l’ont transporté à l’urgence de l’hôpital BMP. Dominique Lemaire souffrait d’un pneumothorax, de multiples fractures costales et d’une hémorragie.
Il a ensuite été transféré vers le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke à Fleurimont où il est arrivé en milieu de nuit. «Le saignement est encore actif. Il a perdu près de 1,8 litre de sang. […] Il est conduit au bloc opératoire pour tenter de faire cesser l’hémorragie», rapporte Dr Sainton.
L’intervention chirurgicale n’a pas permis de sauver la victime qui avait un trouble de coagulation dû à une autre condition médicale. Son décès a été constaté à 8h37, le 9 mars.
Décès évitable
L’enquête menée par le coroner et les policiers de la Sûreté du Québec de Brome-Missisquoi a permis de déduire la séquence des événements qui a mené à la mort du Cowansvillois. Le quinquagénaire aurait placé son Jeep sur deux rampes avant de se glisser sous le véhicule.
«Un peu plus tard, les rampes glissent subitement sur le ciment mouillé. Dominique Lemaire se retrouve coincé sous son véhicule, entre le sol et une pièce de métal transversale située sous le véhicule; la traverse. L’espace libre entre le sol et la traverse n’est que de 18 centimètres», note Dr Gilles Sainton.
La traverse du Jeep a alors comprimé le thorax de la victime, lui fracturant plusieurs côtes. Ces fractures ont causé un pneumothorax, suivi d’un important saignement difficilement contrôlable en raison d’antécédents médicaux.
Le coroner conclut que le décès de Dominique Lemaire est attribuable à l’utilisation de rampes non conçues pour l’usage qu’il en a fait. «Juste en avant des roues avant du véhicule, il y a des marques sur le ciment correspondant au frottement des rampes. Les rampes ne sont pas des rampes commerciales prévues pour cet usage et ne sont pourvues d’aucun mécanisme anti-dérapage. […] Il s’agit d’un décès accidentel qui aurait pu être évité», conclut Dr Sainton.