Jean-Yves Hinse mise sur la transparence

POLITIQUE. Le candidat à la mairie Jean-Yves Hinse se lance en politique municipale et compte être présent sur le terrain, être à l’écoute des citoyens et faire preuve de transparence advenant son élection, trois points qui ont fait défaut dans les dernières années selon le principal intéressé.

« Mon style de gestion, ça se fait en premier temps avec la présence sur le terrain, a-t-il déclaré en entrevue. Le deuxième, c’est l’écoute des citoyens, l’écoute de leurs préoccupations. Ça ne peut pas être fait uniquement à l’hôtel de ville, deux fois par mois, lorsque les gens se présentent devant le conseil. Le troisième, c’est la transparence, ce qui a manqué beaucoup avec cette administration-là. »

M. Hinse est résident de Cowansville depuis au moins trente ans. Aujourd’hui à la retraite, il a, entre autres, occupé des postes de cadres exécutifs à la Ville de Montréal pendant une dizaine d’années.

À Cowansville, il a également été le porte-étendard de la contestation citoyenne contre le projet de démolition de la maison Robinson et s’est impliqué avec le comité citoyen contre le projet de revitalisation du centre commercial Domaine du Parc du Groupe Samson.

« La population avec qui j’ai travaillée m’a fortement incité et recommandé d’y aller, a-t-il relaté. J’ai accepté parce que je vois que les citoyens étaient, pour la plupart, extrêmement démunis face à cette administration municipale. Ce que j’ai vu, dans les dernières années, c’est que la Ville a fait les choses de son côté sans que les citoyens soient mis à contribution dans les grandes décisions, les grandes orientations. »

URBANISME ET ENVIRONNEMENT

L’une des priorités de M. Hinse est l’urbanisme. Il croit que la Ville devrait se pencher sur des orientations claires quant à son futur.

« On ne sait pas où va la ville, déplore-t-il. Est-ce qu’on veut faire de Cowansville un prochain Granby, une ville d’Anjou? Que veut-on faire avec Cowansville? Personne ne le sait. Il faut prendre le temps de définir vers quoi on veut aller. »

Selon lui, une réflexion doit être entreprise de concert avec les citoyens.

« Il y a un questionnement de fond à l’égard du nombre de citoyens que la ville devrait avoir dans le futur, ce que j’appelle le plan d’urbanisme. Le lac se vide. On ne peut pas continuer à ajouter des constructions et des projets. »

Jean-Yves Hinse a également fait part de ses préoccupations quant au lac Davignon

« Je suis très inquiet du lac. Il se meurt. Les actions qui sont attendues sont connues, mais on ne bouge pas. Il n’y a pas de budget dégagé au niveau de la Ville pour ce faire. »

PROJET SAMSON

Jean-Yves Hinse s’est clairement positionné contre le projet du Groupe Samson, mais également contre le rôle de l’administration municipale dans ce dossier.

« Une ville n’a pas la responsabilité d’aider un entrepreneur ou un propriétaire commercial à perdition, affirme-t-il. Le terme centre-ville est galvaudé. Ce n’est plus le centre-ville. Il a été déplacé par des décisions de l’ancienne administration qui ont permis la construction des Walmart, Super C et autres. Ce qu’on a vu, c’est que le petit centre-ville qui était défini à l’époque par le centre d’achat s’est déplacé. »

« Les centres d’achat, aujourd’hui, on le voit partout à travers le monde, ajoute-t-il. Il y a des enjeux et des problématiques de survie et il n’appartient pas à la ville de régler ça. Ce n’est pas aux citoyens de régler des problématiques commerciales. »

Jean-Yves Hinse croit également que la Ville devrait revoir son offre touristique et culturelle.

« Quant à moi, ce n’est pas tout à fait au niveau. Les espaces publics doivent être mieux pensés. Il faut ramener les gens sur la rue du Sud pour que les commerçants puissent y trouver leur compte. On pourrait prendre exemple sur le projet de Bromont de mettre un sens unique pendant l’été pour faire en sorte que les citoyens peuvent aller dans les commerces, aller manger. »