États-Unis: la Guilde des auteurs lance un club de lecture de livres interdits

NEW YORK — La Guilde américaine des auteurs lance un club des livres interdits, la plus récente initiative du monde littéraire en réponse à une vague nationale de censure et de restrictions dans la dernière année.

Grâce à un partenariat avec l’application de club de lecture Fable, la Guilde des auteurs mettra en évidence chaque mois de l’année prochaine une œuvre de fiction ou de non-fiction bannie d’une salle de classe ou d’une bibliothèque scolaire et facilitera une discussion avec l’auteur. La première sélection pour le club en ligne (authorsguild.org/bannedbooksclub) est le roman pour jeunes adultes de David Levithan «Two Boys Kissing».

«Notre objectif est de donner aux étudiants et aux adultes la chance de lire et de connaître davantage les livres interdits dans leurs districts et ailleurs et de fournir la rare occasion de s’engager sur la plateforme avec les auteurs de ces œuvres», a dit Mary Rasenberger, PDG de la Guilde des auteurs, jeudi, dans un communiqué.

David Levithan, un auteur primé qui dirige également une marque pour jeunes adultes chez Scholastic, a déclaré dans un communiqué que le nouveau club serait «un excellent forum pour discuter non seulement des raisons pour lesquelles ces livres sont contestés, mais aussi de la manière de soutenir les enfants qui sont privés par de tels obstacles».

La Guilde, fondée en 1912, est composée de plus de 10 000 auteurs publiés.

Au cours des dernières semaines, la bibliothèque publique de New York a rendu «Speak» («Vous parler de ça») de Laurie Halse Anderson et une poignée d’autres œuvres contestées accessibles à tous via son application, et la bibliothèque publique de Brooklyn a lancé Books UnBanned, une initiative grâce à laquelle les jeunes de tout le pays âgés de 13 à 21 peuvent recevoir une carte de bibliothèque gratuite.

We Need Diverse Books, une organisation qui plaide pour une plus grande inclusion dans l’édition, distribue des subventions de 2000 $ chacune aux enseignants et aux bibliothèques, qui peuvent être utilisées pour des visites d’auteurs, l’achat de divers livres et d’autres efforts pour lutter contre la censure.