Israël a salué l’efficacité de ses défenses aériennes face à une attaque de l’Iran

TEL-AVIV, Israël — Israël a salué dimanche ses défenses aériennes face à une attaque sans précédent de l’Iran, affirmant que les systèmes ont abattu 99 % des plus de 300 drones et missiles lancés en direction de son territoire. Les tensions régionales étaient vives, car on craignait une contre-attaque israélienne susceptible d’alimenter une nouvelle escalade.

Les États-Unis ont clairement indiqué qu’ils ne participeraient à aucune action offensive contre l’Iran. «Nous ne cherchons pas une guerre avec l’Iran. Nous ne cherchons pas une escalade ici», a déclaré à la chaîne de télévision NBC le porte-parole de la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby.

L’Iran a lancé cette attaque en réponse à une frappe largement imputée à Israël, qui avait frappé un bâtiment consulaire iranien en Syrie au début du mois et tué deux généraux iraniens. Israël a déclaré que l’Iran avait lancé 170 drones, plus de 30 missiles de croisière et plus de 120 missiles balistiques.

Dimanche matin, l’Iran a déclaré que l’attaque était terminée et Israël a rouvert son espace aérien. Le cabinet de guerre israélien a tenu une réunion.

«Nous allons construire une coalition régionale et collecter le prix auprès de l’Iran, de la manière et au moment qui nous conviennent», a déclaré un membre clé du cabinet de guerre, Benny Gantz.

Les deux ennemis sont engagés depuis des années dans une guerre fantôme marquée par des attaques telles que celle de Damas. Mais l’assaut de dimanche, qui a déclenché des sirènes d’alerte aérienne à travers Israël, était la première fois que l’Iran lançait une attaque militaire directe contre Israël, malgré des décennies d’inimitié remontant à la révolution islamique de 1979 dans le pays.

Israël a établi au fil des années – souvent avec l’aide des États-Unis – un réseau de défense aérienne à plusieurs niveaux qui comprend des systèmes capables d’intercepter diverses menaces, notamment des missiles à longue portée, des missiles de croisière, des drones et des roquettes à courte portée.

Ce système, ainsi que la collaboration avec les États-Unis et d’autres États, ont contribué à contrecarrer ce qui aurait pu être une attaque bien plus dévastatrice à un moment où Israël est déjà embourbé dans sa guerre contre le Hamas à Gaza et engagé dans des combats de faible intensité à sa frontière nord avec la milice libanaise du Hezbollah. Le Hamas et le Hezbollah sont tous deux soutenus par l’Iran.

Les responsables israéliens et américains ont salué la réponse à l’attaque aérienne.

«L’Iran a lancé plus de 300 menaces et 99 % ont été interceptées, a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne. C’est une réussite.» 

Lorsqu’on lui a demandé si Israël réagirait, M. Hagari a affirmé que le pays ferait le nécessaire pour protéger ses citoyens.

M. Hagari a soutenu qu’aucun des drones et missiles de croisière n’avait atteint Israël et que seuls quelques missiles balistiques avaient réussi à passer. Parmi les missiles de croisière, 25 ont été abattus par l’armée de l’air israélienne, a-t-il précisé.

Il a indiqué que des dégâts mineurs avaient été causés à une base aérienne israélienne, mais qu’elle fonctionnait toujours. Des secouristes ont déclaré qu’une fillette de sept ans avait été grièvement blessée dans le sud d’Israël, apparemment lors d’une frappe de missile, bien que la police enquêtait toujours sur les circonstances de cet événement.

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a publié un message sur le réseau social X : «Nous avons intercepté. Nous avons bloqué. Ensemble, nous gagnerons», peut-on lire. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a remercié les États-Unis et d’autres pays pour leur aide.

Le général Mohammad Hossein Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, a déclaré que l’opération était terminée, a rapporté l’agence de presse officielle IRNA. «Nous n’avons pas l’intention de poursuivre l’opération contre Israël», aurait-il affirmé.

L’Iran a déclaré avoir ciblé les installations israéliennes impliquées dans l’attaque de Damas et avoir déclaré dimanche à la Maison-Blanche que l’opération serait «minimaliste». La Turquie a dit avoir servi d’intermédiaire pour les messages.

Le président iranien, Ebrahim Raïsi, a affirmé que l’Iran avait donné une leçon à Israël et a averti que «toute nouvelle aventure contre les intérêts de la nation iranienne entraînerait une réponse plus sévère et plus regrettable de la part de la République islamique d’Iran».

Les Gardiens de la révolution paramilitaires iraniens ont lancé une nouvelle menace contre les États-Unis, affirmant que «tout soutien ou participation à une atteinte aux intérêts de l’Iran» serait suivi d’une réponse décisive des forces armées iraniennes.