211 millions $ pour appuyer les entreprises du secteur des sciences de la vie

MONTRÉAL — Le gouvernement du Québec prévoit une enveloppe de 211 millions $ pour appuyer les entreprises du secteur des sciences de la vie.

Le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, a profité du congrès Effervescence Montréal, au Marché Bonsecours, pour dévoiler jeudi la Stratégie québécoise des sciences de la vie 2022-2025, qui prévoit 211 millions $ de crédits budgétaires.

Une stratégie qui, selon le gouvernement, «générera des investissements directs évalués à près de 2 milliards de dollars» et tourne autour de cinq grands axes: générer des synergies pour relever les grands défis de santé, développer le capital humain et attirer les talents, soutenir la création et la croissance d’entreprises innovatrices, attirer et concrétiser des projets d’investissement et stimuler la commercialisation des innovations.

Selon le ministre Fitzgibbon, la nouvelle stratégie permettra aussi au ministère de  la Santé et des Services sociaux d’avoir un meilleur accès aux solutions santé élaborées au Québec. 

«Cette stratégie vise à promouvoir des innovations dans les soins faisant appel aux récentes percées technologiques, allant des sciences numériques jusqu’aux nouvelles approches de médecine personnalisée», a indiqué le ministre de l’Économie.

De nouvelles filières pour le Québec et l’international 

Le gouvernement définit l’industrie des sciences de la vie comme étant les entreprises qui «développent et commercialisent des produits, des plateformes, des procédés ainsi que des services spécialisés et innovants en lien avec la santé humaine ou animale».

Ultimement l’un des objectifs du gouvernement est que cette stratégie permette de développer de nouvelles filières industrielles dans des créneaux comme la technologie des vaccins à ARN messager, l’intelligence artificielle appliquée au diagnostic et à la santé, la médecine de précision ou encore le développement de produits biologiques, y compris les vaccins. 

L’autre objectif est d’augmenter la présence des entreprises québécoises dans les chaînes d’approvisionnement locales et internationales liées aux services de santé.

Le ministre Fitzgibbon compte donc «stimuler les investissements privés dans l’ensemble de la chaîne de valeurs des sciences de la vie» pour faire le lien entre la recherche fondamentale, une des «forces du Québec» selon le ministre, et les entreprises.

«Comme province, comme pays aussi au Canada, on doit être autosuffisant pour les médicaments et pour une partie importante des équipements de santé», a indiqué le ministre de l’Économie et de l’Innovation, en ajoutant que dans un créneau aussi stratégique que les sciences de la vie, «on ne va pas dépendre des avions qui arriveront de la Chine».

Pierre Fitzgibbon a reconnu toutefois que certains équipements de santé ne seront jamais produits localement, mais il a expliqué qu’en misant sur les capacités de recherche de la province, on peut accélérer l’innovation et produire, par exemple, plus de médicaments ou encore attirer d’autres entreprises étrangères comme Moderna, qui s’installera prochainement à Montréal pour fabriquer des vaccins.

«Les annonces comme celle de Moderna montrent le potentiel que ce secteur a ici au Québec», selon le ministre. 

Dans un message vidéo présenté après l’annonce de Pierre Fitzgibbon, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a souligné que la pandémie avait démontré «hors de tout doute l’immense importance des sciences de la vie».

Il a ajouté que la Stratégie québécoise des sciences de la vie s’inscrit dans la même lignée que le Plan santé de son ministère, qui accordera, selon Christian Dubé, une grande importance à la recherche et aux traitements innovateurs.