La vaccination contre l’influenza débutera le 5 octobre au Québec

La campagne de vaccination contre l’influenza au Québec débutera le 5 octobre, a fait savoir jeudi la Santé publique.

En prenant rendez-vous pour ce vaccin, les intéressés pourront aussi prendre rendez-vous pour obtenir leur dose du nouveau vaccin bivalent contre la COVID-19, ont fait savoir les autorités, en conférence de presse.

«L’influenza n’est pas quelque chose qu’il faut prendre à la légère. C’est une maladie sérieuse; il faut la prendre au sérieux. L’influenza ou la grippe saisonnière, c’est une infection des voies respiratoires qui peut se transmettre très facilement elle aussi; pas autant que la COVID, mais quand même très facilement», a rappelé le directeur national de santé publique, le docteur Luc Boileau.

La campagne de vaccination gratuite cible particulièrement les bébés de moins de 6 mois, les femmes enceintes, les personnes de plus de 75 ans, de même que les adultes et enfants qui sont atteints de certaines maladies chroniques, a-t-il précisé. Les travailleurs de la santé peuvent aussi en bénéficier.

Comme à l’habitude, le vaccin sera aussi disponible dans des pharmacies, moyennant certains frais, pour ceux qui ne font pas partie des clientèles ciblées.

Et la COVID

Par ailleurs, la proportion de Québécois adultes qui ont une vaccination contre la COVID à jour, soit au moins une dose administrée depuis moins de 5 mois, est de 22 %.

«Ce n’est pas inquiétant d’entendre ça, dans le sens que les gens qui sont plus jeunes sentent moins le besoin d’être vaccinés», a opiné le docteur Boileau. Il a ajouté que ce qui compte, c’est que les gens les plus vulnérables veillent à être adéquatement vaccinés.

Plus précisément, les taux par groupes d’âge sont de 7 % chez les 18-39 ans, 16 % chez les 40-59 ans, 40 % chez les 60-79 ans et 53 % chez les 80 ans et plus.

Les autorités continuent de surveiller la situation de la COVID-19, vu l’augmentation du nombre de cas et d’hospitalisations. Le docteur Boileau estime néanmoins qu’il est trop tôt pour parler dès maintenant d’une nouvelle vague.

De même, contrairement à l’Ontario, Québec maintient la période d’isolement à cinq jours, en cas de COVID-19. «Pour l’instant oui», a répondu le docteur Boileau.

«Il y a une certaine complexité à cela, pour être certain que tous les aspects sont considérés et de ne pas vivre comme dans d’autres juridictions quand ils annoncent ça, il y a une poussée de plusieurs experts qui disent: on n’aurait pas dû. On veut vraiment regarder l’ensemble du paysage», a répondu le docteur Boileau.

Le Paxlovid

Pour ce qui est de l’élargissement de l’accès au médicament Paxlovid contre la COVID-19, souhaité par des professionnels de la santé, une recommandation devrait bientôt être formulée par l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS), a fait savoir le docteur Boileau.

«Cette réflexion-là est largement entamée, est somme toute presque complétée. C’est une question de jours à peine pour que l’INESSS puisse redéfinir ses critères et que les cliniciens, les pharmaciens, les médecins vont tous avoir accès à cela», a ajouté le docteur Boileau.

Le Paxlovid est un médicament qui permet de réduire la gravité des symptômes de la COVID-19 chez les personnes à risque de développer des complications sérieuses.