L’AMP inscrit Neptune sur sa liste noire pour une durée de cinq ans

MONTRÉAL — L’agence de sécurité Neptune, qui a plusieurs ramifications au Québec, ne pourra pas obtenir de contrats publics au Québec pour une période de cinq ans. L’Autorité des marchés publics (AMP) l’a inscrite au Registre des entreprises non admissibles aux contrats publics (RENA). 

L’entreprise, qui exécute près d’une centaine de contrats publics, devra cesser l’exécution de tout contrat public dans un délai de 60 jours, à moins que la poursuite du contrat ne soit autorisée par le Conseil du trésor ou, dans le cas des municipalités, par le ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, selon la décision annoncée lundi. 

Les vérifications de l’AMP dans les «derniers mois» l’amènent à conclure que l’entreprise omet de déclarer ses réels dirigeants. Elle juge également que la structure opérationnelle de Neptune, qui aurait recours à plusieurs sociétés à désignation numérique ne détenant pas d’autorisation de contracter, permettrait à celles-ci d’échapper à l’application de la loi.

La semaine dernière, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a transmis une lettre à l’organisme régulateur du secteur, le Bureau de la sécurité privée (BSP), pour qu’il se penche sur le cas de l’agence Neptune. Cette entreprise a été autorisée par le BSP à exercer ses activités au Québec, mais le ministre estime qu’il a des raisons de remettre en question cette habilitation.

La demande faisait suite à un reportage de Radio-Canada qui suggère que le grand patron de l’agence aurait une double identité.

Neptune propose des services de surveillance de lieux résidentiels, industriels et commerciaux; des services de sécurité en matière de transport; des agents de sécurité dans les commerces ou pour des événements spéciaux, ou du personnel pour mettre en œuvre la réglementation du stationnement dans les municipalités.