Les suspects du meurtre du militant sikh Nijjar comparaissent devant le tribunal
SURREY — Un juge de la Colombie-Britannique a ordonné mardi à quatre ressortissants indiens accusés du meurtre du militant sikh Hardeep Singh Nijjar de n’avoir aucun contact avec plusieurs personnes de la communauté.
Trois des quatre suspects – Karan Brar, Kamalpreet Singh et Karanpreet Singh – ont comparu en personne pour la première fois à la Cour provinciale de Surrey, tandis que le quatrième suspect a comparu en vidéoconférence.
Les trois hommes qui ont comparu en personne portaient des survêtements rouges lorsqu’ils sont entrés dans la salle d’audience, tandis qu’Amandeep Singh est toujours en détention en Ontario, où il faisait face à des infractions liées aux armes avant d’être arrêté le 10 mai pour le meurtre de M. Nijjar.
Le juge Emmet Duncan s’est entretenu avec eux par l’intermédiaire d’un interprète alors qu’il les plaçait sous ordonnance d’interdiction de contact, avant d’ajourner la séance jusqu’à leur prochaine comparution le 25 juin.
Les suspects ont été fouillés avant d’entrer dans le palais de justice, pendant qu’une manifestation du mouvement séparatiste sikh que M. Nijjar défendait avait lieu à l’extérieur.
Avant de prendre place dans la salle d’audience, les observateurs ont dû déposer leur téléphone cellulaire dans des bacs en plastique, le juge les ayant avertis qu’il était interdit d’enregistrer et de prendre des photos.
Les quatre ressortissants indiens sont accusés de meurtre et de complot. L’homicide commis l’année dernière a nui aux relations entre le Canada et l’Inde.
Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que des renseignements crédibles liaient la mort de M. Nijjar à l’implication du gouvernement indien, mais l’Inde a nié être impliquée dans cette affaire.
M. Nijjar, l’un des principaux organisateurs de votes non officiels à l’étranger sur un État sikh indépendant en Inde, a été abattu en juin 2023 dans le stationnement du temple de Surrey dont il était président.