Pompier décédé: le BST conclut au manque d’expérience dans ce secteur dangereux

MONTRÉAL — Le décès du pompier Pierre Lacroix, lors d’une opération de sauvetage à bord d’une embarcation, en octobre 2021 à Montréal, est dû au manque d’expérience de l’équipe dans ce secteur particulièrement dangereux, conclut le Bureau de la sécurité des transports du Canada.

Dans son rapport d’enquête qui a été dévoilé mercredi, le Bureau de la sécurité des transports (BST) souligne que dans le cadre de l’opération de sauvetage, l’équipe de quatre pompiers est entrée dans une zone d’exclusion des rapides de Lachine, qui avait été désignée ainsi par le Service de sécurité incendie de Montréal à la suite d’un événement semblable survenu en 2010.

Le BST précise qu’il est interdit aux pompiers d’effectuer des opérations de navigation, de formation ou de sauvetage dans cette zone, sans demander l’assistance de la Garde côtière canadienne.

En plus d’entrer dans cette zone très dangereuse, l’équipe de sauvetage jouissait d’une visibilité réduite et elle se concentrait sur la localisation de l’embarcation de plaisance qu’elle tentait de retrouver et de remorquer, explique le BST.

Mais vu l’urgence de la situation, l’équipe des pompiers avait poursuivi l’opération quand même, relate le BST.

Le drame s’était produit alors qu’un bateau de plaisance était parti à la dérive vers les rapides de Lachine. Quatre pompiers étaient montés à bord d’un bateau pour les sauver. Leur propre embarcation avait chaviré et les pompiers étaient tous tombés à l’eau.

Trois des quatre pompiers avaient été retrouvés sur le coup et soignés pour hypothermie. Le quatrième, Pierre Lacroix, n’avait été retrouvé que le lendemain.