Québec veut attirer plus de psychologues dans le réseau public

Québec veut augmenter l’attractivité du réseau public pour les finissants en psychologie clinique. Ceux qui s’engageront à travailler spécifiquement dans le réseau public de la santé pendant deux ans après la fin de leurs études recevront une bourse de 25 000 $.

On veut également accompagner les universités afin qu’elles offrent une formation au baccalauréat en psychologie plus pratique, notamment avec l’inclusion de stages. «Cette mesure phare vise à permettre aux étudiantes et étudiants d’intégrer rapidement un emploi dans nos réseaux publics dès l’obtention de leur baccalauréat», peut-on lire dans le communiqué. 

Cette annonce s’inscrit dans la foulée du dépôt d’un rapport par l’ancienne ministre libérale de l’Enseignement supérieur, Hélène David. 

Selon son rapport, il faut augmenter significativement le nombre de doctorants en psychologie dans les universités québécoises. L’objectif est bien entendu de combler le manque de psychologues dans le réseau public.

Le rapport demande que soit réservé 4 millions $ sur trois ans pour atteindre ce but. 

Selon le rapport, l’Ordre des psychologues pourrait augmenter la proportion des permis délivrés de 75 % à 80 %. 

On indique que même si beaucoup d’étudiants s’inscrivent au baccalauréat en psychologie, finalement trop peu obtiennent un doctorat et devient effectivement psychologue.  

«Rappelons d’emblée que la province de Québec compte à elle seule la moitié des psychologues du Canada et que la pénurie de psychologues semble présente principalement dans les secteurs publics de santé et d’éducation», peut-on lire. 

Le rapport recommande un meilleur financement pour l’ensemble des doctorants. On demande que le montant des bourses de soutien aux internes en psychologie soit porté à 30 000 $ annuellement et qu’il soit indexé au coût de la vie.

Le document suggère également d’élargir l’offre pour la formation en psychothérapie. 

L’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Dery, compte bien donner suite aux recommandations du rapport.