Comment isoler un toit plat ?
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Saviez-vous que l’isolation de la toiture est primordiale pour préserver l’efficacité énergétique d’un bâtiment ? Cela permet non seulement l’économie d’énergie, mais aussi de réduire les coûts de chauffage. Il existe 3 façons d’isoler un toit plat : toiture froide, toiture chaude ou toiture inversée. Divers facteurs influencent le choix de la technique d’isolation. Un entrepreneur en toiture peut vous conseiller sur la technique la mieux adaptée à votre situation.
Toiture froide
La toiture froide aussi appelée « toiture ventilée » est une technique désuète qui sera surtout recommandée lorsque, pour des raisons techniques, l’espace est restreint. Elle est de moins en moins utilisée au Québec, en raison de sa durée de vie limitée.
Pour la construction d’une toiture froide, on place l’isolant thermique (laine de verre ou de roche) — côté chaud vers le bas — sous la membrane d’étanchéité du toit tout en laissant une lame d’air entre les deux, puis on scelle le tout à l’aide d’un pare-vapeur avant l’installation du plafond final.
Toutefois, cette technique ne protège pas la partie supérieure du toit qui reste à la merci des variations de température. L’expansion et la contraction des matériaux créés par ces dernières fragilisent la toiture qui risque de se fissurer et d’entraîner plusieurs autres problèmes telles que des infiltrations d’eau. Aussi, une mauvaise ventilation de la lame d’air peut entraîner une accumulation d’humidité, de la condensation et de la moisissure. Sans compter les risques de percer le pare-vapeur lors de travaux au plafond. La toiture froide sera utilisée uniquement si les conditions ne permettent pas l’utilisation de la toiture chaude.
Toiture chaude
Résistante aux variations climatiques, la toiture chaude est plus appropriée pour les toits plats soumis au climat québécois. Elle agira aussi comme accumulateur thermique en emmagasinant la chaleur durant le jour et la diffusant graduellement la nuit.
La technique de construction d’une toiture chaude veut que l’on installe le pare-vapeur, puis l’isolant (panneaux de polystyrène ou de polyisocyanurate, laine de verre ou de roche) sur la structure du toit. Le tout sera imperméabilisé avant l’installation du revêtement.
Bien sûr, une toiture chaude sera plus dispendieuse qu’une toiture froide. Son efficacité énergétique et sa longévité restent des facteurs non négligeables qui à long terme, deviennent des avantages économiques. C’est pourquoi on l’utilise pour toutes les nouvelles constructions.
La toiture inversée
On opte pour la toiture inversée lors de la rénovation d’une toiture chaude existante. Bien que son efficacité énergétique soit moindre, elle est plus abordable.
Elle consiste à appliquer l’isolant directement sur l’ancien revêtement. Ce dernier augmentera l’étanchéité et rendra le pare-vapeur superflu. Comme pour la toiture chaude, l’imperméabilisation sera nécessaire, puis le couvreur installera le nouveau revêtement.
Cette technique est plus avantageuse lors de rénovations, car elle permet d’éviter les coûts de démolition. Il est toutefois important de s’assurer que la structure est assez solide pour accueillir ce poids supplémentaire, car on vient de doubler le poids de la toiture.
Consulter un professionnel spécialisé en toit plat vous épargnera bien des soucis.