Avec une attaque au sol inefficace, les Bengals veulent donner le contrôle à Burrow

CINCINNATI — Joe sait mieux que quiconque. C’est un dicton que les Bengals de Cincinnati ont appris à apprécier.

Les réussites des Bengals tournent autour de la capacité du quart Joe Burrow à assimiler et agir, à compléter des passes dans des espaces restreints, à contourner les lacunes de son équipe et à transformer des jeux avortés en premiers essais.

Pendant ce temps, l’attaque terrestre des Bengals est un peu devenue un à-côté à comparer au menu principal.

Les Bengals ont terminé la saison au 29e rang parmi les 32 formations de la Ligue nationale de football au chapitre du jeu au sol avec une moyenne de 92,9 verges par match

Seulement deux équipes s’étant qualifiées aux éliminatoires ont fait pire et des huit qui participeront à la deuxième ronde, ce week-end, les Bengals occupent la dernière position.

Les Bengals ont récolté au moins 100 verges au sol lors d’un match en seulement trois occasions cette saison. La dernière fois, c’était le 11 décembre, face aux Browns de Cleveland.

Lors de leurs deux dernières rencontres contre les Ravens de Baltimore — des victoires lors du dernier match du calendrier régulier et lors du duel éliminatoire de premier tour la semaine dernière — les Bengals ont totalisé 106 verges par la course. Lors de leurs quatre derniers matchs, leur moyenne de gains au sol s’est chiffrée à 58 verges.

Le coordonnateur à l’attaque Brian Callahan a reconnu que les Bengals ne forment pas une équipe dont le jeu est principalement axé sur le jeu au sol. Toutefois, il a fait remarquer que le fait de mettre moins d’accent sur l’attaque terrestre relevait davantage de l’allure des récentes parties que d’une tendance délibérée.

«D’abord, nous avons affronté de vraies bonnes défenses. Nous avons joué contre (…) certaines équipes qui s’acharnent à stopper la course, et qui excellent à cet égard. L’autre point, je dirais, c’est que nous avons été portés à lancer le ballon un peu plus, lors des deux dernières semaines, en partie à cause de ça», a précisé Callahan.

Les Bengals ont rebâti une ligne offensive inefficace avant le début de la saison. Cette refonte a aidé à ralentir les spécialistes de la chasse aux quarts-arrières des clubs rivaux, alors que Burrow a été victime du plus grand nombre de sacs du quart dans la NFL en 2021.

Son taux de réussite de 68,3 pour cent de ses passes en 2022 lui a permis de se classer au deuxième rang dans la ligue, derrière Geno Smith, des Seahawks de Seattle.

Sa moyenne de 297,7 verges par match par la passe lui a aussi conféré le deuxième échelon dans la NFL, derrière Patrick Mahomes, des Chiefs de Kansas City. Et il a terminé à égalité en deuxième place avec Josh Allen, des Bills de Buffalo, avec 35 passes de touchés.

Plusieurs blessures survenues au cours des dernières semaines vont forcer les Bengals à employer trois réservistes au sein de leur ligne offensive lors de leur duel éliminatoire de deuxième ronde contre les Bills, dimanche.

C’est une situation qui pourrait accroître la pression sur le jeune quart des Bengals, bien qu’il lui en faut beaucoup pour le perturber.

«Si vous voulez vraiment connaître du succès dans cette ligue, vous ne devez pas être effrayé par une situation précise», a noté Burrow.

«Vous devez être un peu arrogant lors de cette situation et effectuer les jeux que vous devez faire. C’est un aspect sur lequel je me suis attardé et que j’essaie de mettre en pratique.»