Invaincus, les Canadiens ne prennent rien pour acquis avant d’affronter la Finlande

EDMONTON — Pour l’instant, ç’a presque été trop facile pour l’équipe canadienne junior.

Alors que le groupe se prépare à affronter la Finlande lundi, lors d’une rencontre qui déterminera l’équipe au sommet du groupe A du Championnat mondial de hockey junior, le plus grand rival de l’équipe hôtesse est peut-être la vanité.

Jusqu’à présent ç’a été un jeu d’enfants pour les Canadiens. Ils ont défait, sans complexe, la Lettonie, la Slovaquie et la Tchéquie par un cumulatif de 21-4. Et lors de deux des trois matchs, le Canada s’est buté à un gardien particulièrement en forme — le Tchèque Tomas Suchanek et le Letton Patriks Berzins.

Lors de ces trois victoires, l’Unifolié a dominé 145-70 au chapitre des tirs au but.

«Évidemment, nous avons obtenu beaucoup de lancer lors des deux matchs», a fait remarquer le défenseur Olen Zellweger à propos des victoires contre la Slovaquie et la Tchéquie.

«C’est très bien pour nous. J’ose croire que si vous aviez dit ça j’aurais été surpris par l’écart de nos victoires. (…) Mais notre équipe est bonne et c’est notre objectif — de lancer la rondelle au filet, d’être les premiers sur celle-ci et de jouer du hockey offensif.»

Les Finlandais ont remporté leurs trois matchs de phase préliminaires, mais ont toutefois eu besoin des tirs de barrage pour s’imposer contre les Tchèques. Ils ont étrillé la Slovaquie 9-3 dimanche après-midi au même moment que le Canada entamait son entraînement. Les Canadiens n’ont vu que quelques segments du triomphe finlandais.

Cependant, les Canadiens savent qu’ils doivent parfaire certaines phases de jeu. Les Finlandais ont marqué cinq buts en avantage numérique contre les Slovaques. L’espoir des Islanders de New York Aatu Raty a huit points en trois matchs tandis que le choix des Predators de Nashville Joakim Kemell en totalise sept.

«Vous pouvez être dur et chercher la petite bête, mais nous faisons plein de bonnes choses», a déclaré le capitaine de l’équipe canadienne, Mason McTavish. «Nous sommes concentrés à corriger quelques erreurs.»

McTavish, qui a récolté 10 points en trois matchs, a dit que l’une des facettes que le Canada a accordé une attention particulière concerne la gestion de la rondelle en avantage numérique. Les joueurs veulent faire circuler la rondelle plus rapidement et faire des jeux «simples».

S’il y a eu un moment misérable pour les Canadiens lors de leur victoire contre les Tchèques, c’est cet avantage numérique de cinq minutes en première période qui n’a généré presque aucune chance de marquer et qui a été victime d’un but.

L’attaquant canadien Kent Johnson, qui a fait tourner des têtes avec un but «style Michigan», en transportant la rondelle dans les airs sur la lame de son bâton contre les Tchèques, a dit ne pas être inquiet que le Canada reste assis sur ses lauriers.

«Je crois que, assez souvent, quand tu gagnes de la sorte, tu peux être victime de complaisance. Mais c’est un combat que plusieurs d’entre nous ont affronté à plusieurs reprises. Je ne suis pas trop stressé avec ça», a-t-il admis.

La phase préliminaire se conclura lundi. Les quarts de finale seront disputés mercredi.