L’entraîneur des Canucks Bruce Boudreau est perturbé par les rumeurs de congédiement

VANCOUVER — Les rumeurs d’un changement imminent d’entraîneur chez les Canucks de Vancouver n’ont pas échappé à celui qui occupe actuellement le poste, Bruce Boudreau.

«Je serais fou de vous dire que je ne sais pas ce qui se passe, a dit Boudreau vendredi. Mais, vous venez au travail et vous réalisez à quel point ce sport est magnifique.»

Les yeux de Boudreau se sont embués tandis qu’il livrait le fond de sa pensée.

Les rumeurs au sujet du départ de Boudreau ont circulé dès le début de la saison, quand les Canucks (18-23-3) ont connu un horrible départ avec sept revers d’affilée (0-5-2).

Boudreau a été embauché le 6 décembre 2021 pour remplacer Travis Green. Sous sa gouverne, les Canucks ont terminé la dernière campagne avec une fiche de 32-15-10 et ont raté les séries par cinq points. 

Ces succès ne se sont pas répétés en 2022-23. Si les Canucks trouvent constamment des façons de marquer, ils accordent aussi en moyenne près de quatre buts par match (3,96) et le désavantage numérique du club n’a pas été à la hauteur, avec le pire taux d’efficacité de la ligue à 66,9 %.

 Avant les rencontres de vendredi, les Canucks occupaient le sixième rang de la section Pacifique, à 12 points d’une place en séries.

Plusieurs rumeurs ces derniers jours laissaient entendre que l’ex-entraîneur du Lightning et des Coyotes Rick Tocchet allait être embauché d’un moment à l’autre.

Jim Rutherford, président des opérations hockey, a déclaré aux journalistes, lundi, qu’il avait certaines conversations au sujet d’un changement d’entraîneur ces derniers mois, mais qu’il a toujours été clair qu’aucun mouvement de personnel n’était envisagé.

«Bruce est notre entraîneur pour l’instant», a-t-il indiqué.

Quand Boudreau ne s’est pas présenté pur l’entraînement matinal, vendredi, les rumeurs se sont propagées comme une traînée de poudre.

«Ma femme m’a appelé pour me demander si tout allait bien, a raconté l’entraîneur. Je lui ai répondu que j’étais toujours en poste, mais que je n’allais pas toujours sur la patinoire.»

Vainqueur du trophée Jack-Adams remis à l’entraîneur par excellence du circuit en 2008, l’homme de 68 ans a mis court à sa disponibilité média, la voix étouffée dans sa gorge.

«Je vous parlerai plus tard», a-t-il laissé tomber.

Plus tôt, il a admis qu’il avait tenté de bloquer tout ce brouhaha.

«C’est difficile de ne pas être au courant. Mais vous aimez ça et c’est ce que vous voulez faire. C’est de cette façon que je bloque tout ce bruit extérieur: en me rappelant à quel point j’aime ce métier, ce sport, ses athlètes et tout ce qui vient avec.»