Tennis Canada: Michael Downey aimerait développer le tennis féminin au pays

VANCOUVER — Alors qu’il se prépare à quitter son poste, le président et directeur des opérations de Tennis Canada, Michael Downey, a déclaré qu’il y a encore du pain sur la planche afin de développer son sport — surtout du côté des jeunes filles et des femmes. 

Les amateurs de tennis veulent voir plus de femmes à l’oeuvre et les fédérations nationales doivent faire leur part afin que ça se concrétise, a-t-il dit. 

«Je crois que nous en sommes aux premiers balbutiements d’un développement sans précédent du sport féminin, de manière générale», a évoqué Downey, qui a annoncé en février qu’il prendrait sa retraite à la fin de 2023.

«Et je crois que jadis, il y a quelques années, les réseaux (de télévision) se disaient ‘je dois donner du temps d’antenne aux femmes parce que je suis obligé de le faire’. Aujourd’hui, ils le font parce qu’ils savent que la demande est là. Et ça, c’est très emballant.»

Pendant deux mandats dans son poste actuel, Downey a piloté d’importantes réformes de la structure du tennis canadien — de nombreux joueurs du pays se sont hissés parmi l’élite de la planète depuis qu’il a pris les commandes de l’organisation en 2004. 

Le Québécois Félix Auger-Aliassime a remporté quatre titres sur le circuit de l’ATP l’an dernier, tandis que Bianca Andreescu, de Mississauga, en Ontario, a remporté les Internationaux des États-Unis en 2019. L’équipe canadienne de tennis masculin a conquis sa première coupe Davis en 2022 et, samedi, la formation féminine a obtenu son laissez-passer pour les finales de la Coupe Billie-Jean-King, qui se dérouleront en novembre. 

«Le tennis canadien a gagné ses lettres de noblesse sur la planète, a mentionné Downey. Plusieurs de mes collègues, des présidents et directeurs des opérations d’autres fédérations nationales, m’ont abordé pour savoir ce qu’on mettait dans l’eau au Canada puisque le pays est sorti d’un peu nulle part avant de devenir une référence mondiale.

«Le reste de la planète nous observe et se dit: ‘Hey, c’est un pays nordique, mais il excelle au tennis. Et c’est formidable à voir», a-t-il poursuivi. 

Pendant son premier mandat, Downey a supervisé l’ouverture d’un centre d’entraînement national à Montréal, en plus d’en implanter d’autres à Toronto et Vancouver.

Ces programmes ont non seulement permis à plusieurs Canadiens d’éclore sur la scène internationale, mais ils ont aussi contribué à rehausser les attentes envers les académies et les entraîneurs aux quatre coins du pays, a-t-il souligné, et la poursuite de cette progression «sera l’avènement d’un rêve». 

«Je crois que Milos (Raonic) et ‘Genie’ (Bouchard) ont ouvert la voie, ont inspiré Leylah (Fernandez), Denis (Shapovalov), Bianca (Andreescu) et Félix (Auger-Aliassime). C’est ce qui s’est produit», a expliqué Downey. 

En mars, Tennis Canada a lancé sa campagne ‘Jeu. Set. Équité.’ Cette initiative vise à stimuler la participation féminine au tennis, tout en développant ce volet de manière sécuritaire et inclusive pour les femmes en plus de le rendre plus attrayant d’un point de vue commercial.  

L’organisation souhaite qu’il y ait plus de femmes qui pourvoient des postes d’entraîneurs, d’arbitres et que de jeunes filles pratiquent davantage cette discipline, a noté Downey, qui demeurera l’ambassadeur du programme après son départ. 

«Nous ne faisons pas cela simplement parce que c’est ce que nous devrions faire sur papier. Notre organisation sera plus forte à cause de ça», a-t-il résumé. 

«Et nous croyons que ça se concrétisera au fur et à mesure que nous accueillerons plus de femmes dans nos rangs, que plus de jeunes filles pratiqueront notre sport, qu’elles feront le choix de poursuivre cette activité, et que plus d’entre elles occuperont des postes clés dans notre organisation. Ça fera toute une différence», a-t-il conclu.