La fièvre du pickleball s’étend jusque dans Brome-Missisquoi

PICKLEBALL. Déjà implanté assez solidement dans la région, le pickleball continue sa montée vertigineuse. Avec des clubs à Cowansville, à Sutton, à Lac-Brome et à Bromont, le sport poursuit son expansion de façon assez remarquable.

Du côté de Bromont, alors qu’on a inauguré de nouveaux terrains extérieurs dans les dernières semaines, l’activité bat son plein.

Après la reprise des activités en 2021, le club comptait sur 125 membres, dont le tiers provenait de l’extérieur de Bromont.

À ce jour, ce sont pas moins de 300 joueurs, tous bromontois, qui composent le club.

 » Pour l’été 2023, étant donné que nous pouvions compter sur un total de neuf terrains, probablement le plus en Estrie, nous avons augmenté la limite, a affirmé le président du Club de pickleball de Bromont, Patrick Savary. Il nous a fallu à peine quelques jours pour l’atteindre. Encore une fois, ce sont tous des résidents de Bromont. « 

La progression du pickleball semble pratiquement inarrêtable. Au pays, ce sont tout près de 1,3 million de Canadiens qui y jouent régulièrement, comparativement à 350 000 il y a à peine deux ans.

« Le pickleball est un des plus jeunes sports, créé il y a à peine un peu plus de 50 ans, indique le président du Club de pickleball de Bromont, Patrick Savary. C’est aussi le sport qui connaît la plus forte croissance. Aux États-Unis, le nombre de joueurs était évalué à environ cinq millions en 2020. Son accroissement a été marqué alors que le total est maintenant de 36,5 millions. »

À Bromont, s’il y a 300 membres, le Club a également dû dresser une liste d’attente avant d’accepter de nouveaux joueurs. Et ce, malgré le fait que la ville compte sur des terrains intérieurs au Centre national de cyclisme de Bromont et de tous nouveaux terrains au Campus Germain-Désourdy.

« C’est de dire l’engouement. On reçoit des appels chaque jour pour savoir si on va faire de nouveaux terrains ! », relate le coordonnateur en sports, loisirs et plein air à la Ville de Bromont, Laurent Bédard.

Les membres en règle sont séparés équitablement entre les hommes et les femmes et sont âgés de 28 à 80 ans.

« C’est merveilleux d’avoir des gens actifs à 80 ans, affirme M. Savary. Ça nous donne espoir. »

La popularité du sport est palpable sur le terrain. La députée de Brome-Missisquoi et ministre responsable du Sport, Isabelle Charest, l’a elle-même constaté.

« En faisant une tournée du Québec alors qu’on lançait mon programme d’infrastructures sportives, tout le monde me parlait du pickleball et à quel point c’était rendu populaire et que les gens désiraient des infrastructures », rapporte-t-elle.

Le maire de Bromont, Louis Villeneuve, a lui aussi pu le remarquer, comme le démontre une anecdote qu’il a livrée lors de l’inauguration des nouveaux terrains.

« Chaque année, lorsqu’on présente le budget dans une ville, c’est hyper stressant. C’est quelque chose sur lequel on travaille pendant des mois. Il y a de grosses décisions à prendre, des décisions difficiles. Quand on arrive au budget, il y a cette espèce de trac de se demander comment les citoyens vont le recevoir. Cette année-là, à la présentation du budget, 80 % de la salle était occupée par des membres du Club de pickleball de Bromont. »

« On présentait un budget de quelque 38 M$, il y a des grosses affaires là-dedans, a-t-il poursuivi. À l’intérieur du budget, il y avait un 70 000 $ sur les 38 M$ donnés pour préparer les études pour le terrain de pickleball ! »

NOUVEAUX TERRAINS

Au Campus Germain-Désourdy, le Club de pickleball de Bromont dispose depuis quelques semaines de terrains de dernier cri.

Le projet, qui est dans les cartons depuis cinq ans, a nécessité un investissement de 323 000 $ de la Ville et de 100 000 $ de Québec.

« C’est une infrastructure importante qui s’ajoute à toutes celles qu’on a déjà sur le Campus Germain-Désourdy, déclare le maire Villeneuve. Je rappelle que nous sommes une communauté de 12 000 citoyens. Quand on regarde tous les services qu’on s’est donnés collectivement à Bromont, je pense qu’on est une ville choyée. »

« Pour ce qui est du financement du terrain de Bromont, une partie du financement provient d’un programme pour les municipalités amies des aînés, explique de son côté la ministre Charest. Pour la communauté expérimentée, on a choisi de se doter d’infrastructures sportives qui vont la faire bouger. »

« En plus des terrains de pickleball, au Campus Germain-Désourdy, on a le terrain synthétique, la pente à glisse, une patinoire extérieure l’hiver, ajoute M. Bédard. Ça devient vraiment un pôle de sports intéressant pour la ville. »